Fred Mortagne, photographe & vidéaste Lyonnais, nous a envoyé le trailer de MachoTailDrop, le second film de Corey Adams. Un univers déjanté, une esthétique digne d’un chef-d’oeuvre avec Will Ferrell et Jack Black, du skate-board, Rick McCrank et même une apparition de Fred ! Ce dernier nous en dit un peu plus sur le projet…
.* Quelles sont les grandes lignes de MachoTailDrop ?
C’est une comédie satirique sur le monde de l’industrie du Skateboard. Tous les clichés du skate sont présents : le jeune skater qui rêve d’être sponsorisé, qui idolâtre Blair Stanley la méga-star, sur le déclin, qui fait partie du team MachoTailDrop, la multinationale dirigée par son baron impitoyable… il y a aussi le crew de skaters rebelles underground, les vieilles légendes du skate, devenues handicapées ou reconverties en de quelconques employés de la marque… Tout ça dans un univers baroque complètement surréaliste, avec des costumes dingues, des décors à la James Bond ou Barry Lyndon…
* Comment as-tu été connecté à ce projet ? Et dans quelle mesure tu as participé ?
J’ai rencontré Corey Adams, le réalisateur, à Vancouver, c’est un pote de Rick McCrank. Un soir après un concert, un pique-nique nocture s’est improvisé, et on rigolait beaucoup, et je parlais en anglais avec un pire accent français… Quelques mois plus tard, Corey me dit qu’il a un petit rôle pour moi, un réalisateur francais, qui a un pire accent !!! Ah ah !!!! J’étais très content de pouvoir participer à ce projet, avec plein de gens que je connaissais et appréciais… La majeure partie du tournage se passait en Hongrie, ils n’avaient besoin de moi que pour 2 jours, mais je suis resté un peu plus longtemps, et j’y suis même retourné plus tard, parce que j’avais envie de prendre des photos, histoire de documenter un peu ce projet fou !
* Pourquoi autant de skateboarders dans ce film ?
Parce que c’est un film sur le skate. Personne n’est mieux placé que les skaters pour faire un film sur Le sujet. Quoique, je n’ai pas vu le film produit par Rob Dyrdek, avec Paul Rodriguez, mais celui-là, il ne me donne pas du tout envie de le voir. Ce que j’ai aimé dans MachoTailDrop, c’est que le monde du skate, pour une fois, fait son autocritique, et non son apologie. Ce qui est nécessaire. Il commence à y avoir beaucoup de dérives…
* Crois-tu que Rick McCrank aura une carrière d’acteur après celle de skateboarder ?
Je pense que ce n’est pas du tout son ambition. Je crois qu’il l’a surtout fait parce que c’était un projet entre potes. A la base, Fuel TV avait organisé un concours, pour produire 10 courts métrages ou documentaires touchant au skateboard. Le film de Corey, Harvey Spannos avait été séléctionné, et Fuel leur avait donné un budget de 100 000 dollars pour le réaliser. Ensuite les 10 films étaient en compétition, et le vainqueur gagnait 1 million de dollars pour réaliser un long métrage. Voilà comment est né MachoTailDrop. C’est une extension de Harvey Spannos, dans lequel jouait déjà Rick, mais sans non plus en être vraiment la suite.
* Ce film semble s’inscrire dans la nouvelle vague du ciné comique nord américain : des losers, une images très eshtétique et des situations absurdes…
C’est bien d’apporter des choses alternatives au cinéma américain conventionnel, qui est tellement sérieux, avec tous ces héros… Ca a marché un temps, maintenant plus ça dure dans le temps, plus c’est ridicule. Pour MachoTailDrop, je pense que c’était une idée géniale de transposer la réalité dans un univers loufoque et surréaliste ; surtout par rapport à l’optique du film d’apporter une vision critique sur le skate. Ça permet d’accentuer les traits, de pousser la caricature et de faire ressortir les absurdités de la réalité…
* Faire l’acteur ça t’a plu ? Tu souhaites donner suite à cette expérience ?
C’était rigolo, j’ai bien aimé le faire, même si je ne suis pas fais pour ça. Etre devant l’objectif, c’est assez stressant pour moi. Je suis plus à l’aise derrière ! Heureusement que mon personnage était une caricature et que je devais parler avec l’accent francais, c’était plus facile du coup !
[Le site de Corey Adams, le réalisateur, c’est ICI. Le mini-site de Fred Mortagne, c’est ICI.]
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