épisode 04 : Macias,
Sapritch, Sardou
& Annette Charlot
Le label Alter-K réédite trois albums de Bernard Fèvre / Black Devil Disco Club, parus il y a 40 ans. C’était L’occasion de croiser de nouveau ce musicien. Son parcours est belles histoires et anecdotes.
Ça se passe en terrasse de la brasserie Le Dalou à Paris, pour un quatrième épisode. Soit Bernard qui a des opportunités, de l’ego et son intégrité intacte.
« J’ai travaillé avec Jacques Demarny qui était le parolier de Enrico Macias et Pierre Delanoë, qui a écrit pour Sardou et qui a été directeur de la SACEM. Mais qu’est-ce que je pouvais faire comme musique là-dessus ?
C’est toujours pareil en fin de compte, quand j’étais jeune j’étais con. À 25 ans, j’ai travaillé avec madame Charlot qui était la plus grande professeur de chant du show-biz. Tous les mecs sont passés entre ses mains, les Sardou et compagnie. C’était une vieille dame et je l’ai connue du temps de Alice Sapritch, quand elle a voulu mettre sa voix sur un album. Un sacré travail !
« Je le vois encore de temps en temps,
il continue à essayer de faire un disque ! »
On lui a fait prendre des cours avec cette Annette Charlot, qui voit à ma façon de faire mon potentiel, et elle me propose de m’envoyer des élèves, qu’elle allait s’occuper de la partie vocale et que je m’occuperai de la musique. Je commençais à avoir des élèves à 100 francs [15,2449 euros – ndlr] de l’heure, ce qui n’était pas rien pour l’époque.
Bref, je fais travailler une fille, très bizarre, qui était nulle à chier ! Et aussi le fils de Eddie Constantine, Lemmy Constantine. D’ailleurs je le vois encore de temps en temps, il continue à essayer de faire un disque ! Il est toujours aussi nul !
Au début, je fais bien le travail, mais à un moment j’ai envoyé chier tout ça. Elle, elle ne m’a jamais rappelé. Je sais que j’ai du talent, donc comment veux-tu que je travaille avec des gens qui ne possèdent rien ? À l’époque j’avais le cœur pur, je ne pouvais pas le faire. »