Attrape-moi si tu peux
La suite des aventures de BMO ! Cette fois, c’est en Israël que ça se passe, et c’est de nouveau rocambolesque. Où il est question de grillage, de trains, de beau-frère et de golfette sur le tarmac. [Cette cascade a été réalisée par un professionnel, ne pas reproduire chez soi.]
« En 2009, j’avais 17 ans, j’étais en vacances dans ma famille en Israël. Du balcon de ma grand-mère on a une vue sur un dépôt de trains.
Ma mère ne voulait pas que j’y aille seul, donc mon oncle devait m’accompagner. La veille je suis allé avec le vélo de mon grand-père et une pince-monseigneur faire un trou dans le grillage. En Israël, tous les 100 mètres tu as une caméra, donc j’ai cherché un endroit discret.
Le lendemain je suis allé là-bas avec mon oncle, et son beau-frère. Son beau-frère qui est schizophrène. Moi, je ne le savais pas. Je le trouvais cool (rire), il avait l’air d’être normal. Je suis passé sous le grillage, et le beau-frère m’a suivi. Je suis calé dans les feuillages et je fais des belles photos, et d’un coup, je le vois en plein milieu du dépôt, et toutes les lumières se sont éteintes, noir total.
On a voulu se barrer, la lumière s’est rallumée et cinq mecs nous ont dit de ne pas bouger. Le beau-frère a commencé à parler avec eux, en expliquant que je venais de France, je vois que c’est la merde, je fais comme si je ne comprenais pas et je me barre en courant. Un mec m’a coursé et quand je suis passé sous le grillage, il m’a attrapé les pieds.
‘Finalement, il m’ont juste fiché terroriste en Israël’
Je me suis débattu, le mecs est tombé et il s’est ouvert l’arrière du crâne. Je pensais que l’on partirait direct, mais mon oncle me dit que son beau-frère est fou, et qu’il doit l’attendre. La police est arrivée, on a fini au commissariat, ma mère est venue me chercher à 6 heures du matin et a commencé à tous les embrouiller. Vu que je suis français je n’ai rien eu, l’autre aussi parce qu’il est schizophrène.
Finalement, il m’ont juste fiché terroriste en Israël pour atteinte à la sécurité de l’État. À chaque fois que je vais là-bas, avant d’embarquer, on m’attend. Dans une petite salle, ils me mettent tout nu, mes affaires sont fouillées, chaussette par chaussette, et ça passe dans les rayons X.
Quand l’avion atterrit, un mec vient me chercher. On fait le tour de l’aéroport dans une petite golfette, et dans une petite pièce ils me montrent des photos de toute ma famille, et de gens que je ne connais pas. Ils me demandent leurs noms, et je dois les désigner. J’ai vu des photos de mon père à 20 ans, sorti du service militaire, avec des cheveux (sourire), et de toute la famille jeune !
Cette histoire c’est la pire, car c’est dans mon propre pays. Quand j’arrive là-bas, c’est tout le temps le bordel et je mets huit heures avant de sortir de l’aéroport. Et tous les gens qui m’accompagnent ont droit à la même chose si on prend les billets ensemble. »