N’est pas Zoo qui veut
ZOO PROJECT était un artiste parisien officiant exclusivement dans la rue, et en noir et blanc car il ne voyait pas la couleur selon la légende. Personnage étrange, à l’image de ses dessins éphémères, il aura un destin tragique et sera violemment assassiné à Detroit aux États-Unis. Il n’aura fait aucune concession, aucune compromission, il aura seulement peint, ici et là, loin, très loin mais aussi dans son quartier. Il était animé, épris de liberté, récalcitrant à l’Institution, inconscient et condamné à vivre un destin hors du commun.
Bilal Berreni, de son vrai nom, aura pourtant supporté un témoin privilégié, qui a su l’apprivoiser et garder une trace indélébile de l’être complexe qu’il était. Un réalisateur de documentaires, Antoine Page. Le titre du film sera une référence à une phrase du philosophe Gilles Deleuze.
C’est assez bien d’être fou est un road-trip à travers l’Europe et l’Asie, constellé de grands espaces, qui raconte une aventure humaine. De celle du genre qui n’arrive qu’une seule fois dans une vie. Pendant ce temps-là, Bilal peint, communique, transmet, s’adapte, vit des moments pour la postérité. On aura eu cette chance, de pouvoir regarder le film.
L’adage nous avait pourtant prévenus, ils partent souvent les premiers.
[SOURCE PODCAST FRANCE CULTURE]
Antoine Page le réalisateur
C’est assez bien d’être fou, le documentaire