Jérôme Romain, son expo, son interview

Impulsif compulsif

 

Jérôme Romain est peintre, peintre réaliste en ce moment comme il dit. Nous l’avons rencontré il y a quelques temps via le monde du skateboard, d’amis d’amis, il consacrait déjà une bonne partie de son temps à peindre.

Aujourd’hui, marque le début de son exposition à la Galerie Saint Ravy à Montpellier, nous avons donc profité de cette actualité pour lui poser quelques questions et vous faire découvrir le bonhomme. Aussi, si vous êtes à Montpellier, allez donc jeter un coup d’oeil à son travail, en vrai, c’est toujours mieux.

 


Est-ce que tu peux te présenter, développer le parcours qui t’a amené à la peinture ?

Jérôme Romain, je suis né à Charleville-Mezières et j’ai 34 ans. J’ai habité pendant 10 ans à Strasbourg et depuis 2 ans je vis à Montpellier. La peinture parce que j’ai toujours beaucoup dessiné, ça s’est imposée logiquement lorsque j’ai commencé l’art plastique au lycée. Ensuite lorsque je suis arrivé à Strasbourg, pour ma licence, quelques années après, je voulais absolument un atelier, un premier et depuis j’en ai toujours eu un.

 

Comment t’es-tu lancé dans cette direction de l’hyperréalisme ?

Je ne me suis pas lancé dans la peinture hyperréaliste, pas plus que je n’étais pop il y a quelques années. Je suis simplement un peintre figuratif, j’explore différents modes de représentation et effectivement, ces derniers temps, mes toiles sont assez proches de la réalité. Mais ce n’est qu’un moyen, dès le début, je voulais atteindre un certain niveau, j’apprends toujours d’ailleurs, et l’idée dans ma démarche est de ne pas être limité par des capacités techniques. On verra, mais il est plus que probable que je relâche ma touche prochainement.

 

Comment procèdes-tu dans ta méthode de travail, la prise photo à l’air d’être une phase incontournable ?

Le choix des images de base est incontournable, après, tout dépend de mes envies du moment. Il n’y a pas si longtemps, je prenais des photos avec mon téléphone portable, en ce moment, je bosse sur une série 16/9eme avec comme point de départ des captures d’écran de films, dans quelques temps je ferai une série ou les images seront intégralement fabriquées etc. J’ai fait pas mal de photo à une époque, d’abord pour apprendre à maîtriser le medium, c’était important pour pouvoir fabriquer et composer mes images.

 

Tes peintures sont souvent très lumineuses, elles évoques souvent l’été… Tu n’aimes pas l’hiver, du moins son esthétique, pour ta peinture ?

C’est tout à fait ça, je ne suis pas fan de l’hiver… les jours gris et la pluie me déprime un peu. Pour moi, la peinture c’est de la lumière, avant tout. Mais je fais aussi des images en lumière artificielle et dans ce cas les flash remplacent le soleil.

 


Comment est-ce d’être «jeune» artiste en 2010 ? C’est un choix qui nécessite une certaine abnégation ?

C’est le sacerdoce artistique ! Toute ma vie tourne autour de la peinture, c’est proche de l’obsession. A une époque je ne faisais que ça, j’étais donc pauvre, mais maintenant j’ai un travail en plus, je donne des cours de skate. Le hic, c’est que je n’ai jamais assez de temps, j’enchaîne des grosses semaines, à chacun ses priorités.

 

T’es-tu fixé un but à atteindre par ton travail, quel qu’il soit ?

Je voudrais juste faire des toiles dont je suis content et pouvoir peindre le plus longtemps possible. Vivre de mon travail dans un avenir relativement proche serait bien… juste histoire de pouvoir ne faire que ça.

 

Tes toiles, ton oeuvre a-t-elle un message ?

Probablement… Mais c’est plus un témoignage qu’un message. Je montre ce qui m’entoure, et en général je tente de faire de choses anodines, une oeuvre agréable à regarder… la poésie du quotidien, « Transcender la réalité ».

 

On t’a aussi vu il y a peu sur une plate-forme vidéo faire du skate. La peinture et le skateboard sont-elles pour toi deux activités complémentaires ?

Complémentaire je ne sais pas trop, c’est juste 2 choses que je fais. Après c’est vrai que c’est chouette de sortir voir des amis et de se défouler un peu après des heures passées sur des bouts de toiles… ça fait du bien.

 

Il me semble que tu es originaire du nord de la France, pourquoi cette migration ? Elle a quelque chose à voir avec ta pratique artistique ?

Je n’ai pas choisis l’endroit de ma naissance, j’aime le soleil, je ne pouvais donc pas rester dans le nord. Les images que j’ai envie de représenter sont plus faciles à faire dans le sud, et c’est aussi beaucoup mieux pour ma santé mentale donc pour ma peinture. Bon je dois aller m’occuper des mômes au skate-park et j’ai encore pas mal de trucs à gérer pour l’expo, le vernissage c’est demain soir.

 

 

 

Day and Night
Du 15 au 24 octobre 2010
Vernissage jeudi 14 octobre à 19h
Galerie Saint Ravy
Place Saint Ravy
34000 Montpellier
du mardi au dimanche, de 11h à 19h

http://romain-art.blogspot.com

Photographie du portrait par B. Cavalier